L'Angleterre, déjà qualifiée, va s'appliquer à préparer la suite devant une Suède aux préoccupations plus immédiates, son accession aux 8e de finale n'étant pas encore assurée, en match du groupe B mardi à Cologne.
Les Anglais, qualifiés sans brio après leurs deux succès mitigés sur le Paraguay (1-0) et Trinité-et-Tobago (2-0), ont pour ambition de finir en tête de leur groupe -a priori le plus sûr moyen d'éviter l'Allemagne en 8e de finale- et de mettre fin à 38 années sans victoire sur la Suède.
Mais au-delà, il s'agit pour eux de préparer au mieux les matches à venir, en travaillant l'association Wayne Rooney-Michael Owen, à nouveau reconstituée. Rooney, 20 ans, débutera un match pour la première fois depuis sa fracture du pied droit, le 29 avril.
Rooney avait disputé ses premières minutes dans le Mondial en remplaçant Owen à la 58e minute du match face à Trinité-et-Tobago.
Même si Owen n'est pas au mieux de sa forme pour n'avoir que très peu joué cette année après s'être également blessé à un pied le 31 décembre, son sélectionneur lui a maintenu sa confiance.
Variété Sven-Goran Eriksson considère toujours la paire, avec un Owen auteur de 36 buts en 79 sélections, comme son meilleur gage de réussite. Peter Crouch, buteur face à Trinité-et-Tobago, est relégué sur le banc, ce qui pourrait permettre à l'Angleterre de retrouver un peu de variété dans son jeu, n'ayant plus son géant pour point d'appui devant.
Hasard de la programmation, les deux équipes pourraient "choisir" leur opposant éventuel en 8e de finale, la rencontre entre l'Allemagne et l'Equateur -les deux autres concernés- étant jouée plus tôt dans l'après-midi. Mais Eriksson exclut tout calcul pour éviter l'Allemagne.
"Si vous gagnez le groupe, il y a beaucoup d'avantages, explique le Suédois. Vous avez un jour de repos de plus que vos adversaires jusqu'à la finale. Alors nous voulons gagner le groupe." Eriksson serait d'autant plus ravi d'y parvenir en battant son pays, ce qu'il n'a su faire en trois tentatives pendant ses cinq années de présence en Angleterre.
"Trente-huit ans, c'est long, souligne-t-il. Avant de quitter ce poste, j'aimerais battre la Suède. Nous devrons mieux jouer, bien sûr. Mais nous jouerons mieux. Ce sera un match complètement différent de ceux face au Paraguay et à Trinité-et-Tobago." Aucun complexe Steven Gerrard, qui a déjà reçu un avertissement, devrait être laissé au repos. Son absence doit profiter à Owen Hargreaves, alors que Jamie Carragher continue à assurer au poste de défenseur latéral droit l'intérim de Gary Neville, touché à un mollet.
La Suède s'inquiète, elle, du forfait possible de son attaquant Zlatan Ibrahimovic, blessé aux adducteurs lors du succès arraché sur la fin face au Paraguay (1-0), grâce à une tête de Freddie Ljungberg. Avec quatre points, la Suède reste, pour la qualification, sous la menace de Trinité-et-Tobago.
Outre son record historique face à l'Angleterre, elle s'appuie sur une parfaite connaissance de son adversaire. Onze de ses joueurs, dont Ljungberg à Arsenal ou le défenseur Olof Mellberg à Aston Villa, ont évolué dans le Championnat anglais.